14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 17:16

 

Etre la traductrice attitrée d'un grand écrivain et parvenir à trouver sa propre voix relève du miracle. Pour restituer avec tant de finesse celle d'Aharon Appelfeld, au fil des parutions françaises, Valérie Zenatti a dû s'enfouir corps et âme dans son œuvre si intensément chuchotée. Quand elle ressort la tête pour donner à entendre sa propre musique, aucun mimétisme, aucun haussement du col. L'imprégnation a bel et bien eu lieu, mais l'assimilation s'est faite en bonne intelligence, pour laisser parler ses propres rêveries. Valérie Zenatti porte en elle les oubliés de l'Histoire, les candides au dévouement sans limites, les anges parachutés sur des fronts de guerre lointaine, afin de sauver ceux qui n'ont rien fait pour eux.

Jacob, Jacob, son prénom est martelé, bégayé, dédoublé dans le titre. Le jeune juif de Constantine porte le prénom d'un grand frère mort, il est l'ombre d'un autre, et l'ombre de lui-même. Sa douceur et sa candeur font de lui l'ange idéal pour libérer la France, en juin 1944. Pour décrire ce vol plané vers l'inconnu, ce catapultage vers des cieux opaques et funestes, Valérie Zenatti déroule de longues phrases viscérales, où se bousculent les questions intérieures sans réponses, les déductions inavouables, les régressions paisibles. Le secret de cette écriture sauvage, proche de celle de Laurent Mauvignier, vient d'un grand attachement à l'enfance. Si la romancière a trouvé le ton juste pour dire la cacophonie destructrice qui peut tonner dans une cervelle d'homme en guerre, c'est qu'elle écrit à hauteur d'enfant. Avec cette lucidité impulsive, ce regard à la fois immédiat et distant, cette sensibilité aux goûts, aux formes et aux couleurs des sentiments. Et cette rage dans un écrin d'innocence.

Marine Landrot Télérama

7 octobre 2015 3 07 /10 /octobre /2015 11:52
à vos agendas....

TrioCYA c'est le nouveau groupe de Christian!!!

4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 09:52

....!

no comment !!
4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 09:40

ouf pas trop de dégats !!

invasion nocturne...
4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 09:35
4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 09:30

Le narrateur, un Italien émigré en Argentine par amour, rentre au pays. En Argentine, sa femme a payé de sa vie leur combat contre la dictature militaire. Lui, le rescapé, a appris que la vie d'un homme durait autant que celle de trois chevaux. Il a déjà enterré le premier, en quittant l'Argentine. Il travaille comme jardinier et mène une vie solitaire lorsqu'il rencontre Làila dont il tombe amoureux. Il prend alors conscience que sa deuxième vie touche aussi à sa fin, et que le temps des adieux est révolu pour lui.

Récit dépouillé à l'extrême, Trois chevaux évoque la dictature argentine, la guerre des Malouines, l'Italie d'aujourd'hui. À travers une narration à l'émotion toujours maîtrisée, où les gestes les plus simples sont décrits comme des rituels sacrés, et où le passé et le présent sont étroitement imbriqués, l'auteur pose la question des choix existentiels et interroge le destin.

4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 09:12

3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 16:37

16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 18:42

 

Dans New York-Miami, de ­Capra, une couverture séparait pudiquement les lits de Claudette Colbert et de Clark Gable. ­Clovis Cornillac va plus loin pour sa première réalisation : c'est carrément une cloison — isolant très mal —, qu'il monte entre Machin et Machine (Cornillac et Mélanie Bernier, charmants). Ces deux-là sont de grands blessés sentimentaux et une liaison « à l'aveugle » leur convient très bien. Ils s'aiment, chacun de leur côté, sans se voir, sans échanger leurs prénoms, mais en se parlant beaucoup à travers le mur. ­Situation rocambolesque, qu'on ­accepte, tant Cornillac s'approprie discrètement les codes de la comédie romantique. Dommage qu'il oublie de temps en temps un ingrédient principal, le tempo...

Anne Dessuant Télérama

16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 18:23