14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 16:39

Après le succès phénoménal des deux premiers tomes, la suite trépidante et romantique des aventures d'Aomamé et de Tengo, en quête l'un de l'autre sous les deux lunes de 1Q84. Oscillant entre réalisme et fantastique, un nouveau volet tout aussi ambitieux, énigmatique et hypnotique, qui porte un regard fascinant sur la confusion du monde contemporain. Un chef d'oeuvre de lucidité et de sensibilité.
 


Le Livre 3 fait entendre une nouvelle voix, celle d'Ushikawa.

Et pose d'autres questions : quel est ce père qui sans cesse revient frapper à notre porte ? La réalité est-elle jamais véritable ? Et le temps, cette illusion, à jamais perdu ?

Sous les deux lunes de 1Q84, Aomamé et Tengo ne sont plus seuls.
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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 16:34

Malgré sa situation des plus enviables, Jack, est à bout de nerfs. Il retrouve un équilibre relatif en compagnie de Marla, rencontrée dans un groupe d'entraide. Il y fait aussi la connaissance de Tyler Durden, personnage enthousiaste et charismatique. Ensemble, ils fondent le Fight Club, où ils organisent des combats clandestins et violents, destinés à évacuer l'ordre établi. Le club connaît un succès grandissant, et Tyler lève une armée en enrôlant les adhérents, afin de renverser le régime capitaliste. Pendant ce temps, Jack multiplie les accès de violence, et son comportement devient de plus en plus étrange. Un jour, Tyler disparaît...

14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 16:30

Avant d'être, pour nos contrées, absurdement traduit de l'anglais en anglais, Night Call s'appelait Nightcrawler. Un titre bien plus évocateur, puisqu'il signifie « ver de terre » : le genre de vermine qui s'épanouit sur les cadavres, se repaît de la mort, exactement comme Lou, héros inquiétant de ce thriller pas comme les autres. Un soir, ce voleur miteux, cette ombre parmi les ombres découvre sa vocation, son destin. En tombant par hasard, à Los Angeles, sur un accident de la circulation, il repère des cameramen, l'objectif rivé sur la tôle ensanglantée et les blessures ouvertes. Plus tard, ils iront vendre leurs images aux télés les plus offrantes, pour le journal du matin. Il le sent, il le sait : ce job est fait pour lui. Il s'achète aussitôt une petite caméra, un scanner pour capter la fréquence radio de la police et des pompiers, et se met en chasse... Début d'une longue apnée nocturne, nauséeuse et captivante, dans le monde de la télé trash américaine.

Ce portrait d'un serial filmeur tient, en grande partie, à la performance d'un Jake Gyllenhaal sans âge, amaigri, indéchiffrable, ignoblement oncteux et sournois, ses grands yeux luisant comme des miroirs sans tain. Car Lou, devenu le meilleur de tous les charognards qui traquent le fait divers après minuit, n'est pas simplement cynique, ou vénal. C'est un authentique sociopathe, un traqueur froid, tout entier dévoré par ses pulsions, et qui vole les images comme d'autres tuent à la chaîne. Un personnage marquant, inédit, au masque souriant et obséquieux, qui fait du chantage au sexe à la patronne d'une chaîne de télé (Rene Russo, parfaite en prédatrice devenue proie) ou martyrise son assistant au nom de la performance.

A travers cette figure dérangeante, le film ne s'attaque pas seulement au commerce du voyeurisme ou à l'univers impitoyable du business holly­woodien. Il épingle aussi, cruellement, le discours agressif et aliénant du management. Gloire à ceux qui sont prêts à tout, vraiment tout... Amoralité glaçante, mais drôle aussi, pour qui aime déguster l'humour très noir. Pour son premier long métrage en tant que réalisateur, le scénariste Dan Gilroy (Jason Bourne : l'héritage) filme Los Angeles comme on l'a rarement vue : une ville dont les lumières vacillent, un organisme infecté par le plus moderne des monstres de cinéma. — Cécile Mury

9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 15:26
à vos agendas
9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 14:47

Vendredi 18 septembre
Spectacle de la Compagnie Chute Libre (danse Hip-Hop) :

Focus + Mad Men
Madmen, c’est l’énergie et l’état d’âme de trois danseurs qui brûlent d’énergie, et tout cela dans un univers hip hop blues. 3 hommes en cravate. 3 danseurs de feu aux corps consumés avec le temps qui passe, la gueule cramée par le sol.

Cette soirée sera aussi l’occasion de vous présenter, autour d’un buffet, les différents rendez-vous culturels de l’année.

 

Halle de Gruellau à Treffieux 19h30 - Gratuit

9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 14:44

Un jeune réalisateur, Sebastian (Gael García Bernal), tourne, en Bolivie, une fresque sur la servitude des Indiens et leur résistance aux colons espagnols du XVIe siècle. On en voit quelques séquences - on dirait Aguirre de Werner Herzog, mais filmé du point de vue des opprimés. Pour calmer son enthousiasme, il y a Costa (Luis Tosar), son producteur et acolyte. Pragmatique et un brin cynique, il se débrouille comme un chef pour réduire les coûts de production avec la main-d'oeuvre locale. Sauf que la ­situation politique sur place se dégrade. L'augmentation de l'eau pousse la popu­lation à la révolte. Des tensions éclatent, menaçant la sécurité du tournage...

L'injustice est au coeur du réquisitoire que Sebastian et Costa sont en train de tourner. Et voilà qu'elle refait surface, sous leurs yeux, comme si l'histoire se répétait, cinq siècles plus tard. Les deux hommes le voient bien, mais s'arrangent, au moins un temps, pour ne pas s'impliquer. Faire leur film, voilà ce qui compte...

Avec l'aide de Paul Laverty (scénariste attitré de Ken Loach), la réalisatrice Iciar Bollain (Ne dis rien) confronte ses personnages à un cas de conscience rarement abordé au cinéma : un cinéaste engagé peut-il se permettre de ne pas joindre l'acte à la parole ? Où commence et finit son engagement ? Le film pose finement la question de l'intégrité. Même s'il tente d'y répondre, vers la fin, de manière un peu trop rapide et maladroite, au moins propose-t-il quelque chose. Qui ressemble à du cinéma équitable.

9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 14:38

Un cascadeur équestre devenu paraplégique refuse de ­renoncer au cheval. Une experte en assurances souffre d'avoir abandonné le piano dans sa jeunesse. Ils se rencontrent et tout devient possible... Sur le papier, on pouvait craindre les clichés. C'est méconnaître Denis Dercourt (La Tourneuse de pages). Hormis le dénouement, larmoyant, sa mise en scène lumineuse contourne tous les obstacles pour se concentrer sur son thème habituel : devenir ce que l'on est, à force d'obstination. Face à Albert ­Dupontel, cassé et cassant, Cécile de France rayonne. —

Guillemette Odicino Télérama

9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 14:32

Rebecca est une célèbre photographe de guerre dont le travail et l'énergie sont respectés dans le monde entier. Portée par une grande passion pour son métier et par le goût du risque, elle n'hésite pas à couvrir des situations extrêmement dangereuses. Comme à Kaboul où son reportage l'amène à suivre une femme kamikaze et à être gravement blessée. De retour chez elle, Rebecca est confrontée à la peur et au chagrin de sa famille. Son mari délaissé, Marcus, et ses filles ne supportent plus de souffrir de son absence et craignent pour sa vie lors de ses missions périlleuses. Ils lui demandent une dernière fois de faire un choix entre son travail et sa famille…

8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 16:52
2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 15:10

1958. Alors que l'Allemagne veut oublier son passé et que des centaines de fonctionnaires nazis ont été réintégrés dans l'administration, un jeune procureur décide de faire juger, pour la première fois sur le sol allemand, d'anciens SS ayant servi à Auschwitz. Des années à lire des kilos de paperasse et à entendre des centaines de témoignages. Enfin, il assiste, en ce jour de décembre 1963, à l'ouverture du procès de Francfort, où vont comparaître pendant vingt mois, devant un jury populaire, vingt-deux « exécutants » du plus grand des camps de la mort...

C'est un film-dossier dans la grande tradition du genre, à la manière des Hommes du Président d'Alan J. Pakula. Respectueuse des faits historiques, cette fiction mêle des personnages qui ont existé (le procureur Fritz Bauer et le journaliste Thomas Gnielka), et un héros presque seul contre tous — incarné par Alexander Fehling, comme dévoré de l'intérieur —, intelligemment « fabriqué » à partir de trois procureurs qui menèrent l'enquête à l'époque. La mise en scène, tendue, s'accroche aux pas de ce justicier de plus en plus obsessionnel. Chaque décor pèse sur les personnages comme une chape de plomb et chaque espace devient une menace. Quant aux scènes d'audition des rescapés du camp — où l'on a du mal à retenir ses larmes —, elles sont remarquables de sobriété. « Est-ce vraiment utile que tous les jeunes Allemands se demandent si leur père est un meurtrier ? » : cette ­réplique angoissante plane sur ce film passionnant et complexe. — Guillemette Odicino