7 février 2015 6 07 /02 /février /2015 14:14

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L'acteur Riggan Thomson s'apprête à monter sur scène dans une pièce de Raymond Carver. Un tournant important pour lui qui a connu la gloire il y a des années en incarnant Birdman, dans un film de super-héros. Riggan, qui mise sa chemise dans l'histoire, doit remplacer un des acteurs par l'incontrôlable Mike Shiner. Alors qu'il se pose des questions sur sa légitimité en tant qu'acteur, Riggan doit également gérer son entourage, Brandon, son producteur, Sam, sa fille, qui sort de cure de désintoxication et sa maîtresse laura, qui lui annonce qu'elle est enceinte. Alors que les générales ont été cahotiques, la première approche....

7 février 2015 6 07 /02 /février /2015 11:49

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 18:43

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Après un premier film qui cherchait (sans y parvenir) l'équilibre entre drame et fantaisie, Mélanie Laurent rejoue les funambules, cette fois entre cinéma de genre et drame psychologique. Sarah, belle et émancipée, arrive en cours d'année dans le lycée de Charlie, une ado timide, fragilisée par des parents toujours entre deux ruptures. Les deux filles nouent vite une amitié fusionnelle. Jusqu'au jour où la copine cool et sexy se métamorphose en redoutable manipulatrice. Harcelée, Charlie perd pied... Au coeur de cette relation naissante, Mélanie Laurent réussit à instaurer un vrai malaise. Sous la fausse ­banalité de ce récit d'apprentissage, la violence couve. Dans cette scène dérangeante notamment, où Sarah, à peine instruite des infidélités du père de son amie, interfère brutalement dans la conversation téléphonique des parents de Charlie : mélange de rage et de désinvolture, son geste terrifie et la réalisatrice joue habilement avec les codes de l'horreur naissante...

Hélas, dès que la stylisation cède le pas à la psychologie, le récit faiblit. Il pèse même des tonnes quand on nous montre comment Charlie, courbant l'échine devant son bourreau, ne fait que reproduire le comportement de sa mère, victime consentante d'un mari manipulateur... Respire révèle néanmoins deux actrices prometteuses : Lou de Laâge, capable de passer, en un plan, de la tendresse au sadisme, et Joséphine Japy qui, sans recourir à l'hystérie, joue sur un fil, au bord de la folie. — Mathilde Blottière Télérama

2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 11:04

après les poules, la chèvre et le poisson rouge...

voici venu le POGONA ou dragon à barbe d'australie!!!

 

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 17:31

 

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Jean-Paul Salomé est plus cinéphile que cinéaste. Ses films débordent de références (Blake Edwards, Billy Wilder), qu'il ne parvient jamais à égaler. Pour sa nouvelle comédie policière, une enquête sur un triple homicide à Megève, il dit s'être inspiré de Twin Peaks et de Noblesse oblige. On n'en est pas là, bien sûr, mais, cette fois, la mayonnaise prend, notamment grâce à un François Damiens en très grande forme, qui interprète un acteur raté (il tourne des pubs pour des laxatifs), embauché pour « faire le mort » lors de la reconstitution judiciaire. Face à lui, une Géraldine Nakache en juge d'instruction coincée lui offre un sympathique contrepoint.

Tous les gags ne font pas mouche, mais le couple faussement incompatible possède une indéniable force burlesque. Et la reconstitution du meurtre, véritable mise en abyme du tournage d'un film, apporte un petit charme à la Truffaut. — Jérémie Couston



Jérémie Couston Télérama

1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 17:25

 

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Première partie : le rappel des faits. L'assassinat, par un fanatique islamiste, du cinéaste Theo van Gogh. La parution, dans un journal danois, de douze caricatures de Mahomet, reprises, peu après, par France Soir, L'Express (d'où la démission forcée de Denis Jeambar, au témoignage passionnant), puis par Charlie Hebdo - le seul, curieusement, à être traîné devant les tribunaux par la Grande Mosquée de Paris, la Ligue islamique mondiale et l'Union des organisations islamiques de France. But de ce courroux : une couverture, signée Cabu, où l'on voit Mahomet, ­effondré par la sottise des terroristes, s'exclamer : « C'est dur d'être aimé par des cons... »

 

Seconde partie : l'évocation du procès. Avec le choeur antique (les réactions du public dans le palais de justice). Les coups de théâtre (la lettre de Sarkozy). Et les témoins célèbres : de François Bayrou au journaliste algérien Mohamed Sifaoui (qui met en lumière une évidence théologique), en passant par Elisabeth Badinter.

Comme ce documentaire se révèle digne des grandes fictions, les deux avocats deviennent des personnages de premier plan. Maître Malka, aux yeux pétillants et au sourire banane, devient, forcément, le « gentil » qui défend Charlie... Maître Szpiner, lui, se glisse voluptueusement dans le rôle du méchant : un suave, style George Sanders dans Eve, qui flingue, notamment, la journaliste Caroline Fourest...

Au-delà de ces joutes verbales, Daniel Leconte signe une réflexion importante sur la liberté d'expression. Sur les peurs et les lâchetés qu'elle suscite chez ceux-là mêmes qui devraient la ­défendre sans état d'âme.



Pierre Murat Télérama

1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 17:22

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Garder ses mains dans ses poches quand surgit le dernier plan de Whiplash, c'est comme assister à un concert de Stromae assis : mission impossible. Partout où il passe, Sundance, Cannes, Deauville, et même, fait rarissime, en projection de presse, ce film électrisant produit chaque fois l'effet d'un coup de fouet (whiplash, en anglais) vivifiant. Et provoque un irrépressible besoin d'applaudir... Sur le papier, l'histoire d'Andrew n'a rien d'euphorisant. Bien décidé à devenir le meilleur, ce jeune batteur d'un conservatoire de Manhattan réussit à intégrer un orchestre de jazz ultra prestigieux. Le hic : il est dirigé par le terrifiant Terence Fletcher, qui tient la perversité et l'humiliation pour des vertus pédagogiques (imaginez le Marquis de Sade à la tête d'un IUFM).

Avec une virtuosité incroyable, Damien Chazelle fait de cette maigre intrigue un duel captivant où le jazz, musique jouissive, se fabrique dans la douleur, à grands jets de sueur et de sang. Mise en scène syncopée, tension permanente, jeux d'éclairage dignes d'un film noir... S'inspirant de sa propre expérience à la batterie, le réalisateur américain mélomane (son premier film rendait hommage aux musicals des années 1930) imprime au récit le tempo de ces vieux standards de jazz (dont Whiplash) qui donnent tant de mal à Andrew. En quelques gros plans — la main d'un batteur truffée d'ampoules, une flaque de salive aux pieds d'un trompettiste —, le réalisateur rend sensible la souffrance et l'angoisse de ces jeunes musiciens qui, sous une façade harmonieuse, se livrent à une compétition acharnée. Dans ce combat sans merci, l'art de l'instrumentiste vire au sport de combat et la salle de concert au ring de boxe. Avec les répliques de Fletcher, le bourreau des pupitres, en guise d'uppercuts : « Voyons si tu es là grâce à ton physique... », dit-il à une jolie tromboniste en lui faisant signe de jouer. Une seule note et le verdict tombe, cinglant : « La réponse est oui. »

Formellement maîtrisé, le film brille, aussi, par ses qualités d'écriture. Au fil d'un récit qui ne cesse de se réinventer jusqu'au twist final, les personnages se densifient, gagnent en complexité. Entre le jeune ambitieux et le prof castrateur, le face-à-face devient de plus en plus ambigu. Andrew (excellent Miles Teller), d'abord pathétique et intrépide, se révèle arrogant, très mauvais camarade, prêt à toutes les bassesses pour devenir un grand. Quant à la cruauté de son mentor, interprété par J.K. Simmons, connu pour son rôle de sadique dans la série Oz, elle masque une âme tourmentée. Intimement persuadé que le génie ne peut naître que d'une réaction d'orgueil, Fletcher croit dur comme fer à la légende de Charlie Parker : le roi du be-bop serait devenu le « Bird » après avoir reçu, un soir où il avait mal joué, une cymbale et des moqueries en pleine tête.

A la fin du concert, pardon, du film, un ultime et magistral morceau de bravoure devrait départager les spectateurs : d'un côté, les humanistes, qui estimeront que le jeu n'en vaut pas la chandelle, de l'autre, les esthètes, pour qui la beauté n'a pas de prix.— Mathilde Blottière

27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 15:02

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Dans la Pologne des années 60, quatre jours avant de prononcer ses voeux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, est envoyée par la mère supérieure à la rencontre de sa tante Wanda, qu'elle ne connaît pas. Wanda, en déshabillé, un homme quittant subrepticement sa chambre, se montre d'abord très froide. A la jeune fille elle révèle qu'elle est juive et que les siens ont péri pendant la guerre, enterrés nul ne sait où. Wanda finit par se radoucir et accueille Anna, que ses parents avaient prénommée Ida. Elle décide de partir avec sa nièce dans la ferme de son enfance, à la recherche de témoins des derniers jours de sa famille...