25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 14:08

Etienne Davodeau est auteur de bande dessinée.
Benoît Collombat est grand reporter à France Inter.
L'un est né en 1965, l'autre en 1970.
Ils ont grandi sous la Ve République fondée par le général de Gaulle, dans un pays encore prospère, mais déjà soumis à la "crise".

L'Italie et l'Allemagne ne sont pas les seules nations à subir la violence politique.
Sous les présidences de Pompidou et de Giscard d'Estaing, le pays connaît aussi de véritables "années de plomb" à la française.

Dans ces années-là, on tue un juge trop gênant. On braque des banques pour financer des campagnes électorales. On maquille en suicide l’assassinat d'un ministre. On crée de toutes pièces des milices patronales pour briser les grèves. On ne compte plus les exactions du Service d'Action Civique (le SAC), la milice du parti gaulliste, alors tout-puissant.
Cette violence politique, tache persistante dans l'ADN de cette Ve République à bout de souffle, est aujourd'hui largement méconnue.

En sillonnant le pays à la rencontre des témoins directs des évènements de cette époque - députés, journalistes, syndicalistes, magistrats, policiers, ou encore anciens truands-, en menant une enquête approfondie, Etienne Davodeau et Benoît Collombat nous révèlent l'envers sidérant du décor de ce qui reste, malgré tout, le cher pays de leur enfance...

25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 14:05

Au xviie siècle, dans les espaces sauvages du Canada, les voix d’un jeune jésuite français, d’un chef de guerre huron et d’une captive iroquoise tissent l’écheveau d’une fresque où se confrontent les traditions et les cultures. Trois personnages réunis par les circonstances, divisés par leur appartenance. Car chacun mène sa propre guerre : l’un pour convertir les Indiens au christianisme, les autres, bien qu’ennemis, pour chasser ces « Corbeaux » venus prêcher sur leur terre. Un livre à la prose superbe, dont la teneur historique n’exclut aucune des questions contemporaines que sont la place du commerce, la prégnance de la foi ou la cohabitation des cultures.

 

 

25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 14:02

 

"L'idée de Samuel était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé.
Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, le petit théâtreux de patronage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne ..."

et donc à suivre:

25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 13:54

 

Un jeune couple s'installe dans une maison en apparence abandonnée. Leur idée? La rénover. Tandis qu'elle chantonne et jardine, lui, à pas prudents, essaie - en remuant les murs et la poussière - de retrouver ses souvenirs dans ce lieu qu'il habita enfant, avant que la mort soudaine de son père coupe le temps en deux. Dans ce paysage d'herbes folles et de rivière, ce sont les gestes les plus simples, les événements les plus ordinaires qui vont réenchanter la vie. La petite voisine, la canne à pêche, les ragondins, le mélodica, le frère...
Dans ce roman, aérien et grave, Thomas Vinau aborde avec la légèreté d'un peintre d'estampes la douleur de l'absence, la fragilité de l'existence, l'art du recommencement.

1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 15:30

 

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur "Mr. Bojangles" de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

L’optimisme des comédies de Capra, allié à la fantaisie de L’Écume des jours.

13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 12:06

La vie nous rattrape souvent au moment où l’on s’y attend le moins.

Pour Pierre-Marie, romancier à succès (mais qui n’écrit plus), la surprise arrive par la poste, sous la forme d’un mystérieux paquet expédié par une lectrice. Mais pas n’importe quelle lectrice ! Adeline Parmelan, "grande, grosse, brune", pourrait devenir son cauchemar… Au lieu de quoi, ils deviennent peu à peu indispensables l’un à l’autre.

Jusqu’au moment où le paquet révèlera son contenu, et ses secrets.

Ce livre va vous donner envie de chanter, d’écrire des mails à vos amis, de boire du schnaps et des tisanes, de faire le ménage dans votre vie, de pleurer, de rire, de croire aux fantômes, d’écouter le Jeu des Mille Euros, de courir après des poussins perdus, de pédaler en bord de mer ou de refaire votre terrasse.

Ce livre va vous donner envie d’aimer. Et de danser, aussi !

8 mars 2016 2 08 /03 /mars /2016 21:50

Comme tous les étés, Mustapha emmène sa famille dans son pays d'origine, le Liban. Retrouvailles amicales et soleil au programme. Mais nous sommes en 2006, à Tyr, dans le Sud du pays, et les bombes lâchées par Israël, au nom de la lutte contre le Hezbollah, ont tôt fait de transformer ces vacances en cauchemar... 24 ans plus tôt, dans une situation similaire, Mustapha s'était exilé en France. Que fera-t-il, cette fois-ci, entre impuissance et culpabilité... ?

8 mars 2016 2 08 /03 /mars /2016 21:47

Mathilde a 24 ans. Elle a abandonné ses études d'histoire de l'art pour un petit boulot sans intérêt et vit en colocation avec deux sœurs jumelles. Elle dit qu'elle est heureuse, mais est toujours obligée de boire pour s'en souvenir.
Un jour, elle oublie son sac à main dans un café. Un homme le lui rend la semaine suivante.
Plusieurs mois plus tard et à cause de cet homme justement, elle envoie tout balader et décide de changer de vie.

Yann a 26 ans. Il est aussi diplômé qu'on puisse l'être, mais n'a pas trouvé de travail. En attendant des jours meilleurs, il est vendeur dans un magasin d'électroménager Hi-Tech. Il vit en couple avec Mélanie et ne dit pas qu'il est malheureux, mais souvent, quand il traverse la Seine, il s'imagine qu'il saute et se voit en noyé.
Un soir, alors qu'il est seul, il rend service à son voisin de palier. Pour le remercier ce dernier l'invite à dîner.
Le lendemain matin, il envoie tout balader et décide de changer de vie.

Deux histoires. Deux histoires de jeunes gens de notre temps, repus, mais affamés, polis, mais enragés, qui préfèrent encore prendre le risque de se tromper de vie plutôt que de n'en vivre aucune. (Anna Gavalda)

29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 12:22

Albert et Edouard sont des survivants de la Grande Guerre. Encombrants pour cette société qui veut oublier l'horreur, ils tentent de survivre tant bien que mal. Las d'être laissés pour compte, ces deux héros trop vite oubliés imaginent une arnaque aussi cynique qu'audacieuse, défiant le patriotisme français

29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 12:18

Adaptation du roman éponyme de Philippe Claudel. Après avoir été déporté dans un camp d'extermination, Brodeck retourne dans le village qui l'a dénoncé, près de la frontière allemande. Brodeck, est chargé de rédiger un rapport sur la mort d'un étranger, der Anderer (l'autre), qui séjournait dans le village et a été exécuté par tous les hommes du bourg : tous, sauf Brodeck...